Beschreibung
De Feuerbach à Derrida, de la gastronomie au cannibalisme et de la saveur à la terreur, cette étude décline les différentes postures du sujet mangeant. Plus précisément, et résolument ancré dans un corps placé au centre du présent volume, cest dabord un sujet phagique jouissif qui triomphe dans lautobiographie gastronomique. Mais létude examine également les modalités dapparition dun sujet dysphorique, émietté, spectralisé ou vampirisé, aussi bien dans les littératures de léclatement de soi que dans les mises en spectacle des déchirements identitaires de lart corporel. Les contributions permettent enfin de voir comment la métaphore (auto)phagique, pathologique chez les grands lecteurs, toujours digestive, voire stercoraire, se littérarise dans une quotidienneté diarique recyclée ad nauseam, se redéfini philosophiquement dans un rapport circulaire au monde et voit son essence sondée par la philosophie anti-idéaliste et postmoderne. Enrichies de lapport de disciplines différentes, les AutoBioPhagies aspirent en effet à réunir ce que la tradition occidentale a désuni: les deux fonctions principales de la bouche, celle de la parole et celle de la nourriture.
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Inhalt
Contenu : May Chehab : De l’AutoBioPhagie – Yannis Constantinidès :
. Une défense ironique du matérialisme alimentaire – Bérénice Waty : Celui qui mange les livres. Pathologies du corps lecteur – Fabienne Mérel : Menace et triomphe de l’organique. Un aspect de l’écriture intime de Paul Valéry – Alain Schorderet : La naissance de l’autobiographie gastronomique dans le traumatisme de la Révolution : Brillat-Savarin, Berchoux et Jourgniac de Saint-Méard – Philippe Lejeune : Claude Mauriac et l’écroulement du
– Anastasia Danaé Lazaridis : Un étrange banquet méta-panta-physique, ou devinez qui vient dîner ce soir… : les tribulations du sujet dans
de Yannis Panou – Natália Laranjinha : Samuel Beckett : autophagie et émiettement du moi – Lionel Ruffel : L’œuvre cannibale, le corps fantôme. Sur « Pierre Guyotat » – Beatrice Barbalato : Vampirisme et aberration sadienne. Carmelo Bene dramaturge – Isabelle Barbéris :
de Michel Journiac. L’autobiophage en icône des temps présents – Jacques Brunet-Georget : Le corps dans les autoportraits photographiques de David Nebreda. De la phagocytose au reste – Thierry Tremblay : L’estomac de Nietzsche, Klossowski et moi – Miguel Matilla: One’s Fate as Food. A Note on Nietzsche’s Moral of
– Francesca Manzari : Ecriture de soi et auto-bio-phagie. Autour de la question du « bien manger » – Apostolos Lampropoulos : Post-phagique.