Beschreibung
A partir des années 1830, notamment en France et en Angleterre, la littérature commence à s’industrialiser, grâce à l’essor des journaux et périodiques à grand tirage. Cette poussée commerciale donne naissance à un mode de publication inédit, le roman-feuilleton, caractérisé par le découpage des romans en tranches publiées à intervalles réguliers. Mais ce contexte éditorial en pleine effervescence a-t-il exercé une influence sur les techniques d’écriture des feuilletonistes ? Et si c’est le cas, dans quelle mesure ces derniers ont-ils dû forger une rhétorique nouvelle pour répondre aux exigences des feuilletons ? Dans cette perspective, quelle part convient-il de faire à la résurgence de genres déjà établis comme le mélodrame, le gothique et le roman d’aventures ? Or, les mêmes questions se posent lorsque l’on considère les productions plus récentes de l’héritière la plus importante du roman-feuilleton, la série télévisuelle. Cet ouvrage se propose donc de mettre en lumière la spécificité de l’écriture sérielle dans sa double manifestation littéraire et télévisuelle et de retracer les multiples convergences narratives et formelles qui la traversent, qu’il s’agisse d’interactions avec le théâtre ou de métissages génériques menant parfois à l’émergence de genres nouveaux.
Autorenportrait
L’auteur : Danielle Aubry est professeur au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches se concentrent principalement sur la fiction sérialisée dans différents médias (roman, radio, cinéma et télévision) ainsi que sur le mélodrame et l’écriture en collaboration. Ayant œuvré comme scénariste pour la télévision pendant une douzaine d’années, elle s’intéresse également à l’influence du médium télévisuel sur le travail de l’auteur.
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